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Des secrets antiques

Je suis allée voir une exposition sur Homère ornée d’œuvres anciennes et contemporaines. Dès l’entrée, les statues des dieux de l’Olympe nous accueillent ainsi que la Muse Polymnie qu’Homère invoque au début de l’Iliade et l’Odyssée. «Chante-moi, ô Muse, ce héros aux mille ruses, qui longtemps erra sur la terre après avoir pillé la ville sacrée de Troie, (…) celui qui sur les mers passa par tant d’angoisses, et ramener ses compagnons dans leur patrie.» (Début de l’Odyssée)

En réalité, aucun des compagnons d’Ulysse ne rentra à Ithaque. Il ne put que se sauver lui-même au bout d’une longue errance. Ce qui m’a intéressée, ce fut les recherches archéologiques sur les lieux homériques. Si le site de Troie est localisé depuis le 19e siècle à Hissarlik, colline du nord-ouest de la Turquie, il est en réalité inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998. L’helléniste Victor Bérard entreprend au début du 20e siècle de retracer le parcours d’Ulysse à travers la Méditerranée et publie un recueil de photographies du Suisse Frédéric Boissonnas. Il localise de nombreux sites: la caverne du cyclope Polyphème à Nisida (golfe de Naples), l’île d’Éole à Stromboli, la demeure de Calypso en face de Gibraltar, les rochers des Sirènes à Positano, les Phéaciens sur l’île de Corfou. Les études de Bérard ancrent le périple d’Ulysse dans une réalité géographique. Des découvertes ont encore lieu de nos jours afin de révéler les secrets de cette merveilleuse épopée.

Aurélie Ethuin Lanoy