Chères catholiques-chrétiennes,
chers catholiques-chrétiens,
Une fois de plus, une année extraordinaire touche à sa fin. Une année au cours de laquelle un peu de normalité est revenue dans nos vies, mais qui a toujours été marquée par une alternance de sentiments, où à des périodes de confiance et d’espoir succédaient des revers et des développements inattendus.
Dans les mois à venir, nous devrons faire preuve de patience et de persévérance pour continuer à endiguer le coronavirus.
Beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens ont du mal à accepter les événements qui sortent de l’ordinaire et peinent à les appréhender ou à les accepter. Beaucoup de gens souffrent du « covid-blues ». Toutefois, si l’on pense à la musique, le blues est plein de mélodies, suscite l’amitié, mais peut parfois aussi devenir accusateur et revendicateur. Mais le blues est une musique toujours pleine d’espoir et qui redonne de la confiance. C’est pourquoi nous pouvons être heureux qu’en cette période, nous pouvons encore trouver des moments pour nous recentrer ici et là sur les choses essentielles de la vie. Et un autre effet secondaire agréable est que nous avons en plus la possibilité de repenser et de vivre la solidarité tant vantée envers nos semblables.
Tel doit être notre souhait et notre espoir, dans l’Église comme dans tous les autres aspects de notre vie. Nous voulons toutefois être conscients que l’espérance n’est pas simplement synonyme d’optimisme, de foi ou de souhait. Il s’agit d’une orientation intérieure positive, à laquelle s’ajoute la croyance que je peux effectivement contribuer à ce que cela devienne une réalité. L’espoir est aussi lié à la communauté, car être Église signifie être en communauté. Et pour notre Église, j’ai personnellement encore beaucoup d’espoir.
Toutes et tous ensemble, avec l’évêque, le Conseil synodal et toutes les personnes de l’Église, nous voulons maintenir vivants nos souhaits et promouvoir notre communauté. Nous y parviendrons en vivant la communion, en faisant patiemment la part des choses et – peut-être – en renonçant parfois à des idées trop personnelles. Nous pouvons utiliser les expériences du passé et en tirer des enseignements pour l’avenir. Notre Église a besoin d’une réflexion permanente et tournée vers l’avenir, car c’est de là que naissent les nouvelles idées.
L’exposition itinérante « en route » – « unterwegs » pour nos coreligionnaires de Suisse allemande – nous offre une véritable opportunité. Nous fêtons ainsi le 150e anniversaire de notre Église catholique-chrétienne. L’exposition itinérante qui passera dans toutes les paroisses catholiques-chrétiennes de toute la Suisse, illustre justement nos valeurs traditionnelles. Elle doit nous motiver à ne pas seulement rester cloîtrés dans notre histoire, mais aussi à inaugurer l’avenir. Plus d’informations sur https://www.christkatholisch-unterwegs.ch/fr/.
L’exposition itinérante doit également s’accompagner du souhait de classer et de décrisper autant que possible nos problèmes internes (s’il s’agit véritablement de problèmes), dans le cadre d’un travail commun, en s’aidant de la constatation « nous n’avons peut-être pas toujours raison ». Il ne s’agit pas toujours de savoir combien d’adhésions nous avons, mais de faire le bien pour notre Église et pour les gens, de les accompagner et de les soutenir dans toutes les situations de la vie. Des regroupements régionaux de paroisses individuelles et un encouragement de la collaboration entre les paroisses me semblent être une voie praticable et certainement utile à cet effet. Car cela nous permettrait d’apparaître de manière plus homogène et plus remarquée aux yeux du public.
Je suis fermement convaincue que nous avons un devoir absolu de protéger les personnes qui viennent chez nous. Nous sommes tous responsables de notre communauté. La considération est un acte d’amour, même et surtout à Noël, la fête de l’amour.
Je vous souhaite beaucoup de temps pour vous et vos proches, pour vous recueillir et vous réjouir à l’approche de Noël, ainsi que tout le meilleur pour l’année 2022, et surtout une bonne santé.
Je vous salue cordialement,
Manuela Petraglio
Présidente du Conseil synodal
Photo de la contribution: Alexandra Koch, pixabay
