Le Buis N°560
25. octobre 2024
Octobre – Novembre 2024
Chers frères et sœurs en Christ,
En lien avec l’ordination épiscopale de Frank Bangerter qui a eu lieu samedi
14 septembre, je vous propose une réflexion sur la fonction épiscopale
tirée du livre d’Urs Küry sur l’histoire de l’Église vieille-catholique : « En
tant que garant de l’unité au sein de l’Église, l’évêque doit veiller à ce que
les communautés et leurs prêtres respectent les règles, la doctrine en
vigueur et la liturgie. Il partage cette responsabilité avec le Synode à
l’égard des paroisses, et l’assume à l’égard des prêtres, confiant dans le
fait que ceux-ci respectent réellement le serment fait à l’évêque lors de
l’ordination presbytérale, dans une responsabilité libre et ouverte envers
Dieu et l’Église. Dans les cas extrêmes, notamment en cas d’hérésie,
d’arbitraire liturgique ou pastoral et disciplinaire qui violerait les règles
fondamentales de l’Église, l’évêque dispose d’un droit de veto et de
suspension qu’il exerce conjointement avec les organes du Synode ou avec
ses co-évêques. D’une manière générale, on peut dire que les différentes
paroisses restent de véritables représentations de l’Église universelle, et
inversement, que l’Église dans son ensemble ne s’éloigne pas de ce que les
différentes paroisses représentent réellement. Sans ce service fraternel
du ministère épiscopal, l’Église tombe soit dans l’indépendantisme de
communautés “autonomes” qui ne se considèrent pas comme des
représentations de l’Église unique, mais fondamentalement comme
représentations d’elles-mêmes. Ou bien elle tombe dans un centralisme
absolutiste et bureaucratique, dans lequel tout le pouvoir ecclésiastique se
concentre de fait sur une seule personne – spirituelle ou séculière. Seul le
ministère épiscopal, dans sa forme originelle, peut préserver l’Église de
ces deux altérations. »
Je me réjouis de vous croiser à l’une ou l’autre activité mentionnée dans ce
Buis !
Nassouh Toutoungi, curé