La conversion

Je me suis interrogée récemment sur la conversion. Sur sa définition qui est parfois aux antipodes de ce que nous vivons, observons et expérimentons. La religion n’est pas la seule à proposer (ou à promettre) une conversion: autrement dit une vie nouvelle faisant suite à l’ancienne que l’on abandonne après avoir compris l’enseignement transmis par un « sage ».

Ma personne et mon âme ont été construites, comme tout le monde, par des parents, un milieu et une époque. Le concept de « conversion » ne m’a jamais paru dans ce temps-là sujet à réflexion. Notre Foi allait de soi, à la lecture des textes bibliques et des sermons des curés. Mais j’entendais très souvent des invectives sur le besoin urgent de conversion sous peine des pires maux.

Ce qui m’amène à deux réflexions: d’après moi, un enfant n’a rien de plus comme péché que quelques bêtises et facéties qui ne justifient en rien cette culture de la crainte. Et deuxièmement, encore à mon âge, je ne comprends toujours pas pourquoi certains prédicateurs s’évertuent à faire de grandes leçons de morale (parfois virulente) à ceux qui prennent la peine de venir les écouter tous les dimanches et qui vivent l’Evangile du mieux qu’ils peuvent.

La sainteté n’est pas de ce monde nous le savons mais, à tort ou à raison, j’accorde toujours beaucoup plus d’importance à ce que fait une personne plutôt qu’à ce qu’elle est. Changer de conduite est difficile et encore faut-il le pouvoir après avoir compris l’enseignement reçu.

Aurélie Ethuin Lanoy