L’art de l’Evangile vit

«Refuser d’enterrer le christianisme ou l’Evangile dans le passé» était la promesse qu’avait faite un artiste sculpteur dont j’ai pu voir les œuvres exposées dans une cathédrale cette semaine. En effet, mes congés ne me servent pas qu’à bronzer car vu la canicule, la fraîcheur d’une cathédrale m’a permis de profiter de cette exposition. Les œuvres de cet artiste local étaient très curieuses ainsi placées au milieu de l’architecture et des vitraux du 13ème siècle. 

Moi qui ne suis pas très férue d’art contemporain, j’ai tout de même pris la peine d’essayer de comprendre ce que l’artiste avait voulu nous faire passer comme message. Est-ce que la vitre d’une fenêtre cassée, exposée pour signifier que nous devons laisser le bruit de nos frères du dehors venir jusqu’à nous, est vraiment le genre d’art chrétien qui m’interpelle? J’avoue rester perplexe. 

Nombreux sont les historiens de l’art qui ont affirmé que le 20ème a vu la mort de l’art chrétien. En réalité, nous sommes allés vers un art non figuratif. Jésus et le message biblique sont beaucoup plus présents que nous pourrions le croire dans les œuvres contemporaines, mais il y a eu un basculement vers l’abstraction comme une nouvelle forme d’iconoclasme. Tout est question de sensibilité. Certains ne jureront que par les œuvres de Maîtres alors que d’autres par les représentations modernes. L’essentiel reste le message et d’être touché par l’œuvre. Ce qui ne fut malheureusement pas mon cas lors de cette exposition.

Aurélie Ethuin Lanoy