Le temps de la chrétienté est-il terminé?

J’ai assisté à une conférence universitaire qui posait la question suivante: notre monde a-t-il cessé d’être chrétien? Le flyer de la conférence ne nous donnait pas d’espoir: une église à l’abandon où la nature avait repris ses droits avec des herbes folles dans l’édifice. Une sorte d’église verte en somme! Entre données historiques et idées appuyées sur une réelle déchristianisation, l’ambiance n’était pas vraiment à la fête. Pour ces historiens des religions, il est clair que le christianisme est un fossoyeur de chrétienté. Alors vous comprendrez que je ne suis pas sortie de la conférence avec un entrain extraordinaire. Qu’importe, il ne faut pas être un spécialiste de la question religieuse pour s’apercevoir que la religion n’est plus une priorité ni une valeur importante pour un nombre croissant de personnes.

Je me pose souvent la question de mon engagement dans l’Eglise: que puis-je apporter aux autres de part mon travail dans l’Eglise? Je ne suis pas pour le prosélytisme, je ne suis pas militante alors que faire exactement? Je ne veux pas confondre service et asservissement. Je ne veux pas me morfondre en comptant qui vient ou qui ne vient pas chaque dimanche. Pour répondre à la question, oui je pense qu’une certaine forme de chrétienté est terminée mais le message survit tout de même et ce depuis plus de deux millénaires. C’est à chacun de nous de trouver comment exprimer une nouvelle forme de chrétienté dans ce monde.

Aurélie Ethuin Lanoy